Le mot judo se traduit littéralement par " voie de la souplesse "Ce terme provient de deux idéogrammes japonais :ju, qui signifie douceur, souplesse, soumission ou flexibilité, et
do, signifiant moyen, route, chemin ou enseignement.
La philosophie et les techniques du judo illustrent son côté doux. Tel n'est pas le cas du dur combat qui en découle. Alors que d'autres arts martiaux apprennent à donner des coups de poing et de pied avec rapidité et habileté, le judo enseigne que la soumission est une force, et que les combattants devraient se plier tel un roseau, puis contre-attaquer. Il est ici capital de retourner l'agressivité et la force de son adversaire contre lui. Cet art martial dont la philosophie se résume dans cette simple phrase : " la douceur est une force " a été créé par un professeur d'éducation physique japonais nommé Dr. Jigoro Kano. J. Kano maîtrisait parfaitement le jujitsu, ancien art d'attaque et de défense japonais qui remonte, selon certains historiens, à 230 av. J.C. La chute du système féodal et l'influence des cultures occidentales conduit à un déclin sensible des arts martiaux au Japon dans les années 1870. C'est dans ce contexte que J. Kano fonda une nouvelle école d'arts martiaux appelée Kodokan Judo. Sa nouvelle technique consistait à se servir du poids et de l'élan de son adversaire contre lui. Elle avait comme principe fondamental de déstabiliser, de projeter, et finalement, d'immobiliser l'adversaire. " Le minimum d'effort pour le maximum d'efficacité " Rapidement, le judo conquit de nombreux adeptes, et, en 1886, une éclatante victoire contre une école reconnue de jujitsu au cours d'un tournoi réputé donna à cet art un formidable coup de pouce. Il fut introduit dans les cours d'éducation physique japonais et, de là, se répandit dans le monde entier. Dès 1902, le centre de formation de gendarmerie parisien enseignait le judo à ses jeunes recrues. La compétition internationale n'a pourtant trouvé sa place qu'un demi-siècle plus tard. En 1951, la Fédération Internationale de Judo était créée, et, cinq ans après, les premiers Championnats du monde avaient lieu. Le grand public découvrit le judo lorsque la candidature du Japon pour les Jeux Olympiques de 1964 fut retenue. En tant que nation hôte, le Japon pouvait ajouter un nouveau sport au programme olympique. Son choix se porta bien entendu sur le judo. Évidemment, le Japon domina les Jeux dans cette discipline, remportant trois des quatre médailles d'or. Puis, le judo disparut du programme olympique des Jeux de Mexico en 1968 pour ensuite réapparaître de façon définitive à Munich en 1972. Les épreuves féminines furent introduites 20 ans plus tard à Barcelone.
BIOGRAPHIE
JIGORO KANO troisième fils de Jirosaku Mareshiba KANO, intendant naval du Shogunat Tokugawa est né le 18 octobre 1860 à Mikage, dans le district de Hyogo. Il marque ses débuts dans la pratique des arts martiaux chez maître FUKUDA en pratiquant le Ju-Jitsu (technique de la souplesse). Il s'aperçut très vite qu'en approfondissant les différentes techniques, elles devenaient plus redoutables. C'est à partir de là qu'il créa un nouvel art martial: le JUDO (voie de la souplesse).
Quelques étapes de sa vie:.
- 1879, il étudie le Ju-jitsu chez maître ISO..
- 1881, il est licencié en lettre et étudie le Ju-Jitsu à l'école KITO..
- 1882, il termine ses études de sciences esthétiques et morales. En février il fonde sa propre école de Ju-Jitsu le KODOKAN..
- 1907 voit le naissance des trois premiers katas de Judo.
- 1920, il se consacre entièrement au Judo..
- C'est le 4 mai 1938, après une vie bien remplie qu'il s'éteint..
L'échec dans la compétition ne doit pas être une source de découragement ni de désespoir, mais un signe de besoin d'une pratique plus grande et d'efforts plus soutenus à l'entraînement...
Jigoro KANO